Jeunes de moins de 26 ans, travailleurs en situation de handicap, parents isolés, personnes sans hébergement, personnes récemment arrivées en France… les motifs de difficulté d’accès à l’emploi sont nombreux. Dans le cadre de sa contribution aux objectifs de développement durable et pour répondre aux attentes de nos clients nous agissons au quotidien pour l’insertion des publics les plus fragiles. Tour d’horizon avec deux Directeur·rice·s de filiale engagé·e·s : Thierry Lampasona et Céline Bertrand.
Directrice de la filiale ESSI Rubis à Rouen depuis 2018
Mécène de compétence et membre du CREPI, dans le secteur de la Propreté depuis 2005.
Directeur de la filiale ESSI Saphir à Marseille depuis 2013
Membre du conseil d’administration du GEIQ Propreté 13, dans le secteur de la Propreté depuis 2007.
L’insertion, on en parle, on en vend, mais est-ce que cela est concret pour les filiales ?
Thierry LAMPASONA : « Très concret ! Chez Saphir, nous avons l’habitude de passer par le GEIQ (Groupement d’Employeurs pour l’Insertion et la Qualification) que ce soit pour nos compléments d’heures qui ne peuvent être réalisés en interne ou pour nos embauches. Nous engageons les candidats, proposés par le GEIQ, sur 6 à 9 mois. Durant ceux-ci, la personne est formée à nos métiers par l’IHNHI tout en travaillant chez nous. À l’issue du partenariat, si le bilan est positif, nous embauchons la personne. Ces dernières années, chez Saphir, nous avons recruté ainsi huit polyvalents. Même si le client ne l’a pas demandé pendant l’appel d’offre, il bénéficie souvent d’un ou plusieurs agents en insertion. »
Céline BERTRAND : « Au sein d’ESSI Rubis nous avons aussi concrétisé grâce au GEIQ à une dizaine de recrutements l’année dernière. Nous avons également l’habitude de travailler avec des associations comme 100 Chances, 100 Emplois ou l’Epide. Ces associations se concentrent sur l’insertion des jeunes en situation de décrochage scolaire ou ayant eu un parcours difficile. Nous y allons pour présenter nos métiers et faire un peu de mécénat de compétences. Lorsque des candidats sont intéressés, nous pouvons les accompagner dans la découverte du métier, ou les recruter en CDD. Certains sont même embauchés en CDI. Le partenariat avec les acteurs de l’insertion, et tout particulièrement le GEIQ, nous permet de faire confiance à des profils de candidats plus fragiles. Effectivement, le GEIQ apporte un accompagnement jugé indispensable. Ainsi, chacun peut bénéficier d’une chance de faire ses preuves en entreprise quel que soit son parcours ! »
Quels sont les bénéfices de ces dispositifs pour les agents qui en bénéficient par rapport à un agent recruté de façon plus classique ?
Thierry LAMPASONA : « Les métiers du nettoyage ont finalement assez peu à offrir : un faible nombre d’heures de travail, à des horaires décalés, avec des salaires bas, dans des métiers très peu valorisés par la société. Le recours au GEIQ permet d’instaurer un partenariat gagnant-gagnant. En effet, nous bénéficions de main-d’œuvre formée pour notre prestation de propreté chez nos clients et eux bénéficient d’un vrai parcours de formation. Cette formation leur permet d’acquérir les compétences nécessaires à leur métier et des perspectives de carrière. Par exemple, des jeunes en situation d’échec scolaire peuvent renouer avec l’apprentissage. D’autres, déjà formés, peuvent accéder directement à des postes de chefs d’équipes. »
Céline BERTRAND : « Ces partenariats permettent également d’obtenir un accompagnement social plus poussé que celui possible en entreprise. Au quotidien, les filiales ESSI aident leurs agents au mieux dans leurs problématiques administratives. Néanmoins l’insertion permet d’aller plus loin et de « professionnaliser » cet accompagnement. Les équipes du GEIQ, notamment, sont très présentes pour les agents qui bénéficient de leurs parcours et les aident à lever les freins périphériques à l’emploi : problèmes juridiques, problèmes administratifs, problèmes sociaux, problèmes liés à la vie quotidienne tels que la recherche de logement, la mobilité, etc. »
Lorsqu’un client demande à ce qu’une partie de la prestation Propreté soit faite en insertion, comment cela se passe ?
Thierry LAMPASONA : « Nous recherchons dans la base de donnée du GEIQ un candidat qui pourrait correspondre à notre besoin. S’il y en a, nous leur faisons passer un entretien, et si le candidat est convaincant, nous mettons en place le partenariat entre nous et le GEIQ. Si aucun candidat n’est disponible, la plateforme « Ge trouve » du GEIQ, nous permet de chercher parmi les viviers d’autres partenaires de l’insertion. Toutefois, lorsque le site est repris d’un ancien prestataire, il arrive que 100% des effectifs soient repris de l’article 7. Dans ce cas, nous ne pouvons pas placer quotidiennement un agent en insertion. En revanche, nos prestations complémentaires (vitres, etc.) seront effectuées par un polyvalent en insertion. »
Y a-t-il un risque pour le client que la prestation soit moins bien effectuée ?
Céline BERTRAND : « Non ! L’insertion est une composante essentielle de notre métier : nous recrutons tous les jours des publics peu ou pas formés. Avoir un Agent en insertion avec le GEIQ, c’est avoir la garantie qu’il suit un parcours de formation poussé. Nos Responsables d’Exploitation ont toute compétence à former nos équipes opérationnelles, il n’en demeure pas moins qu’ils ne peuvent égaler une formation de six mois dispensée par un organisme spécialisé. De plus, les agents ont tout intérêt à ce que la prestation se déroule bien car ils ont toutes les chances de bénéficier d’une embauche durable à la clé. Pour le client, l’insertion, ce n’est que du positif. C’est une vraie contribution à sa politique RSE sans aucune contrainte. »
Qu’est-ce qu’un GEIQ ?
Un GEIQ (Groupement d’employeur pour l’Insertion et la Qualification) est un collectif d’entreprises, piloté par ses adhérents. Il regroupe des entreprises qui parient sur le potentiel de personnes en difficulté d’accès à l’emploi pour résoudre leurs problèmes structurels de recrutement, en organisant des parcours d’insertion et de qualification.
